Émergence d’une coupure de 300 millions dans le monde municipal – par José Morilla-Ugaz

Le gouvernement de Philipe Couillard, dont l’objectif et d’atteindre le déficit zéro, compte désormais imposer une compression de 300 millions de dollars aux différentes municipalités du Québec afin d’atteindre cet objectif.  Ainsi, le nouveau pacte fiscal qui sera signé prochainement entre les municipalités et le gouvernement provincial renfermera un recensement des diverses coupures où les municipalités devront aller chercher des économies pour l’année 2015.

L’émergence de cette politique, si l’on se fie au trois courant de Kingdom, répond au courant des problèmes dans la mesure  où la situation financière du Québec, surtout le déficit, est considérée comme un grave problème, autant pour le gouvernement couillard que pour une grande partie de la population québécoise. Cet enjeu se retrouve d’ailleurs souvent au cœur des programmes politiques des divers partis politiques.

Le courant de la politique concorde aussi avec l’émergence de cette politique, car le gouvernement peut et vient de le démontrer avec ce nouveau pacte fiscal, apporter des solutions concrètes pour réduire les dépenses de l’État et ainsi contribuer à atteindre le déficit zéro.

Le courant de la solution dans l’émergence de cette politique reste cependant assez vague. En effet, même si la situation économique du Québec préoccupe les Québécois, le monde municipal reste souvent délaissé (par les citoyens, les médias, etc.). Il est alors difficile de dire  ce que la population pense au sujet de cette politique ou même de savoir si la population à une opinion concrète face à cette solution proposée par le gouvernement québécois. Néanmoins, des manifestations de solidarité ou de désapprobation face à cette mesure pourraient  être exprimées si la population en ressent directement les conséquences, par exemple avec une hausse de l’impôt foncier.

L’importance des compressions  aurait laissé envisager une plus grande opposition de la part du monde municipal qui fut étonnamment assez limité pour l’instant. Le maire de Trois-Rivières est ainsi le seul maire à ce jour à avoir fait une déclaration publique dans laquelle il s’oppose vivement à ces compressions. Néanmoins, les inégalités de pouvoir entres les acteurs politiques du monde municipal et ceux du milieu provincial, entre autres en ce qui a trait à faire diffuser un message à la population reste assez prononcé. En effet, comme énoncé plus haut, la couverture médiatique et l’intérêt de la population sont beaucoup plus fort envers la politique provincial, avantageant ainsi le gouvernement provincial à faire valoir son point de vue sur l’enjeu de ses compressions.

 

Par José Morilla-Ugaz, étudiant au baccalauréat en études politiques appliquées